Toute bonne chose a une
VOYAGE EN ALBANIE - DERNIER EPISODE
Coucou, me revoilou !
J'ai secoué mes neurones (enfin ce qu'il en reste ;-), trié encore d'autres photos (le choix fût cornélien), tenté de faire un résumé (ce qui n'est pas mon fort). Il y a tant à raconter !
Allez, je vous livre l'épilogue de ce voyage.
JOUR 6 - PERMET - KORCE - 25 MAI 2024
Surnommée la ville des roses, Përmet est une ville ou nous pouvons nous promener en ressentant les rythmes tranquilles de l’Albanie intérieure, et découvrir des endroits étonnants tels celui où se dresse le gros rocher que vous pouvez voir à gauche sur les photos ci-dessous.
Le rocher (Guri i Qytetit en albanais) est une énorme masse qui semble être tombée du ciel comme une météorite. Il est haut de 42 mètres et il est possible de monter au sommet par un escalier dans la roche. Les archéologues ont trouvé des vestiges datant du IVe siècle lorsqu’ils ont fouillé le site.
Disposant d’un quartier libre, les plus courageux d’entre nous décident d’aller l’escalader, les autres optent pour une balade à “petits pas”...
Mais que fait la team Dehan ? Sont ils en train d’escalader le rocher ? Pas du tout, c'est juste un cliché pour vous faire croire que nous sommes de grands sportifs ! Lors de notre promenade le long d'allées très fleuries, nous apercevons bien sûr des roses, mais également une jolie statue et une mosquée blanche et bleue.
Un petit tour, et ils s'en vont... Un long trajet en bus nous attend pour atteindre notre prochaine étape : la ville de Korça. Le paysage défile à nouveau, toujours aussi éblouissant. Les nuages sur les montagnes donnent l’illusion qu’elles fument. Mieux que des mots, les photos qui suivent devraient vous le confirmer…
Au milieu coule la rivière ...
Courte pause. La route très périlleuse par endroit, nous apporte encore une fois la preuve que notre chauffeur est un véritable as du volant.
Nouvel arrêt dans un petit village pour nous dégourdir les jambes. Nous déambulons dans les petites rues, faisons le tour des boutiques. Nous nous installons en terrasse pour siroter une boisson fraîche. Un bunker dissimulé dans la végétation et des immeubles de 5 étages gardent la mémoire de la période communiste qu’a connue l’Albanie. Pour en égayer les façades, dans ce village comme dans d’autres lieux, y sont peints des dessins ou des formes géométriques très colorés. Ici, ce sont des grappes de raisin.
Et nous voilà repartis! Il est midi passé, les estomacs commencent à chanter. Nous nous arrêtons dans une ferme piscicole pour notre déjeuner. Notre repas est concocté à partir des produits de la ferme et se termine avec de savoureuses cerises bien charnues. L’endroit est bucolique et invite à la flânerie au milieu des canards et des bassins de truites.
Nous repartons en milieu d’après-midi. Le ciel se couvre et devient de plus en plus menaçant.
Notre guide nous a appris que beaucoup de bâtiments ou de maisons en Albanie sont, selon ses termes, des constructions "informelles" ce qui signifie qu'elles sont effectuées sans autorisation. Sur le chemin, une autre facette de l’Albanie nous est dévoilée celle de maisons abandonnées (manque de moyens, émigration de la population,...).
En contraste de ses maisons délabrées, se cotoient une église et des maisons récentes ou fraîchement rénovées, toujours très colorées.
Nous arrivons à Korce sous une pluie battante. Nous faisons un arrêt pour déguster de la bière locale. Le lieu est animé par un groupe de joyeux fêtards qui joue de la guitare et chante des airs bien connus.
Nous nous installons à notre hôtel. Malgré la pluie, disposant de temps libre, les plus hardis se lancent à la découverte des alentours.
La team Dehan décide de se rendre à la cathédrale toute proche. Une cérémonie de mariage vient de prendre fin. Les portes vont bientôt être fermées. L’endroit est éblouissant et invite au recueillement. Nous prenons le plus discrètement possible, quelques photos, allumons des cierges et repartons sous la pluie. Encore quelques détours, là où nous mènent nos pas, puis nous rentrons nous sécher et nous changer car l’heure du dîner approche.
En voyage, tous nos sens sont en éveil : la vue, l'ouïe, l’odorat, le goût. Pour ranimer la mémoire sensorielle de mes compagnons de voyages, j’ai glissé de nombreuses photos de nos repas. Le dîner de cette journée est probablement l’un des meilleurs pris en Albanie; Il comporte un dessert, ce qui est rare à la fin des repas albanais.
Allez, après cette journée pluvieuse mais gourmande, tous au lit !
JOUR 7 - KORCA - PODRAGECI - LIN - ELBASAN - TIRANA - 26/05/2024
Même si le temps reste couvert, après le petit déjeuner, notre guide nous propose une visite de Korça, sa cathédrale et son bazar.
Korce, ou Korça, est une ville perchée sur un plateau encadrée par les montagnes Morava. Elle abrite le plus ancien bâtiment d’Albanie datant du XIIIème siècle.La cathédrale de Korçë, nommée la cathédrale de la résurrection du Christ fut reconstruite il y a vingt-huit ans, dès que la dictature communiste disparut aux oubliettes et que les religions reprirent leur droit d’exister.
Le quartier de la vieille ville est appelé le petit paris. La raison de ce surnom remonterait à la Première Guerre mondiale, durant laquelle un régiment français se serait implanté ici quelques années et aurait pris soin de fonder une mini république bilingue éphémère.
S'agit-il de la réalité ou d'une illusion ? et bien non, seules les chaises et les tables sont réelles.
Concernant le bazar, ce qui est un peu triste, c’est qu’en dehors de la place ci-dessus, animée et garnie de terrasses, les ruelles alignent des boutiques aux volets clos. Les anciens artisans expropriés n’ont pas les moyens de s’offrir le nouveau loyer.
Bien vite, il est temps de repartir. Nous reprenons notre bus.
A la périphérie de Korça, une éclaircie, me permet de prendre en photo, cette jolie propriété arborée avec sa maison toute pimpante. Elle contraste avec la photo suivante qui nous montre encore l’autre facette de l’Albanie, plus rustique.
Notre programme est chargé. Nous ne ferons qu’une très courte halte à Pogradec. Nous n'y verrons donc que peu de choses. Il me semble que c’est dans cette ville que nous avons vu des étals sur les trottoirs qui paraissaient improvisés, et présentant des articles hétéroclytes (vêtements d'occasion aux couleurs bariolées, ustensiles de cuisine,…)
Même sous un ciel si sombre, le paysage est toujours incroyable, non ?
Un peu plus loin, nous apercevons un site minier totalement déserté. Cette activité a été abandonnée, faute de rentabilité probablement. L’albanie est très investie dans la production d'électricité qu'elle génère de la force de l’eau qui dévale les montagnes.
Cependant, son activité économique principale est principalement axée sur le tourisme.(aménagement des bords de mer, construction de résidences touristiques et hôtelières mais aussi de routes et de voies ferrées).Cette frénésie de constructions donne un début d'explication aux nombreuses fois où notre guide a mentionné le prix au m2 des logements à chaque ville visitée. Une incitation à y investir nos économies ?
On aperçoit les voies utilisées pour les wagons autrefois chargés de minerai. Ces voies parcourent la montagne sur des kilomètres. Les bâtisses abandonnées semblent être le terrain de jeux des street-artistes albanais.
Derrière ce pont abandonné, comme nous le verrons sur tout notre trajet de retour vers Tirana, de nombreux travaux de terrassement, des carrières qui sont autant la preuve d’un pays en pleine expansion.Enfin, nous apercevons LIN où nous allons faire une courte étape.
Ce village de pêcheurs est situé au bord du lac d'Ohrid, vieux de 2 à 4 millions d'années. Ce lac est protégé par l’UNESCO en raison de sa valeur unique. Il abrite 17 espèces d’animaux aquatiques, dont 70 % sont indigènes et 30 % sont des migrants. Lin est le plus ancien site habité d’Europe, datant d’au moins 8500 ans. C’est le seul endroit en Albanie où l’on parle un dialecte macédonien.
Qu'est-ce que c'est ? Des cerises ? des nèfles ?
Un petit tour dans le village, quelques cerises achetées, et nous repartons…
Scène pastorale.
L'eau change de couleur mais reste omniprésente.
Pause déjeuner :
Ce plat n’a pas fait l’unanimité.. Des morceaux de viande, peut-être du mouton, dans une sauce qui ressemble à une béchamel et du fromage… Mais le dessert n’a pas posé problème.
Après déjeuner, nous nous rendons à ELBASAN pour y visiter la citadelle-forteresse avec remparts et ses jardins. Elbasan est la 4ème ville la plus peuplée d’Albanie. La rivière Shkumbin traverse la ville et anime tout le paysage aux alentours.
Nous pénétrons dans la forteresse et nous nous promenons dans les jardins. Après quelques déambulations, je m’aperçois qu’il manque des personnes ? La team Dehan et quelques autres compagnons partons à leur recherche. Cela nous entraîne à l’écart du groupe, dans une visite imprévue du quartier et nous voilà de retour vers le bus avec un peu de retard.. Ouille, nos oreilles !!
Nous reprenons la route pour Tirana.
Dès les abords de la ville, nous retrouvons les grues, les chantiers de constructions, les immeubles gigantesques aux formes et couleurs très variées. Bien que nous soyons dimanche, la ville reste en pleine effervescence. Nous y voyons toutefois plus de familles en promenade que lors de notre arrivée.
Décoration originale dans un rond point.
Nous nous dirigeons vers le musée de la surveillance secrète, aussi appelé le musée des feuilles.
Cette discrète bâtisse en brique, construite en 1931, a une histoire sombre. Elle a servi de centre de torture et d’écoute à la terrible Direction de la sûreté de l’État. Pendant onze années, c’est ici que furent dirigés les 26 centres régionaux de l’organisation, et c’est aussi ici que furent menés les interrogatoires, les tortures et les liquidations de milliers de victimes du régime. En 1955, l’endroit changea de fonction et devint l’antenne technique de la Sigurimi, chargée du contrôle des correspondances et des appels téléphoniques. Les premiers appareils utilisés, laissés par les Allemands, sont toujours visibles. Ils étaient capables d’écouter 10 lignes téléphoniques en même temps.
Salle après salle, nous remontons le temps à la découverte d’un passé douloureux et effrayant. Cela fait froid dans le dos et donne à matière à réfléchir aux victimes, à l’utilisation des technologies pour de telles fins, à notre passé, à notre présent, à notre devenir…
Infatigable, notre guide nous entraîne à travers la capitale. Nous nous arrêtons, (je ne sais plus où, désolée). Pendant qu’une partie du groupe, (ceux qui ont encore des genoux) grimpe des escaliers pour admirer une vue sur la ville, que d’autres vont faire un arrêt technique ou des achats, certains dont je fais partie s’assoient et bavardent ensemble.
Les œuvres à côté de nous sont de Richard Orlinski, un artiste contemporain, sculpteur et musicien français, né le 19 janvier 1966 à Paris. Il se consacre à l'art depuis 2004. Imprégné de pop-culture, le sculpteur crée un univers pop et coloré.
Cette longue journée se termine au restaurant de notre hôtel où nous dégustons un savoureux dîner. Nous dégustons un raki ou un “cognac albanais” puis un alcool à base d’orange est offert par Chantal et Alain.
Après un échange avec le représentant de notre agence de voyage sur place qui nous offre un savon artisanal à chacun, nous prenons la pose pour une photo de groupe.
JOUR 8 - TYRANA - PARIS ORLY - RETOUR A LA MAISON - 27 MAI 2024
Les valises sont bouclées. J’ai dû attraper un virus, voilà que je me prends en photo ! Est-ce que j'agis ainsi pour conserver un souvenir de nos péripéties hôtelières ? Et bien, non.
En fin de compte, ce ne sont que des anecdotes qui nous feront certainement rire désormais, n’est-ce pas ?
Après notre dernier petit déjeuner à l’hôtel, nous partons aussitôt pour l’aéroport. Notre guide nous informe qu’il est 8 de 10 (c’est sa façon d’exprimer l’heure), et qu’il faut donc nous hâter. A l’heure où je vous écris -;), je ne sais toujours pas s’il faut comprendre 8h10 ou 8 h moins 10.
Sur le chemin de l'aéroport, dernières photos : Un hôtel casino et une décoration assez "rustique".
Notre vol se déroule normalement. Nous attendons quelque peu nos bagages à Orly mais tout rentre dans l'ordre. Nos amis du sud 77 repartent de leur côté. Nous autres rentrons par bus à MEAUX puis dans nos pénates.
Notre voyage est certes terminé mais vous pouvez trouver plusieurs documentaires intéressants sur l'Albanie disponibles sur les chaînes françaises tels :
J'ai visionné un reportage qui traitait du tourisme en Albanie où étaient mentionnés des lieux que nous avons visités. Le représentant local de notre voyagiste y faisait l'objet d'une interview.
En conclusion, j’espère de tout coeur que tous les participants ont trouvé ce voyage mémorable.
Pour ma part, j’y ai :
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découvert une SURPRENANTE ALBANIE, avec ses multiples facettes, son riche et passionnant patrimoine culturel et ses paysages magnifiques.
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fait, et ce malgré la barrière de la langue, la rencontre d’un peuple travailleur, fier, doté d’une très forte et sincère solidarité familiale.
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vécu de formidables, délicieux et joyeux moments partagés avec toutes et tous.
Merci et à très vite, pour d’autres aventures !