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VOYAGE EN ALBANIE - EPISODE DEUX
Avant de poursuivre le récit de ce voyage, il me faut préciser que celui-ci est réalisé à partir de mes propres impressions et souvenirs. Bien entendu, si l'un de mes compagnons de voyage souhaite faire partager ses propres anecdotes, son ressenti, je reste à sa disposition.
Allez, c’est reparti. Où en étais-je ? Ah oui, ça me revient…
Après une bonne nuit de sommeil, un bon petit déjeuner et le désormais, traditionnel 1,2,3” émis au micro du bus par notre guide très spécial, en lieu et place d’un traditionnel “bonjour”, nous entamons notre 3 ème journée.
JOUR 3 - BERAT - APOLLONIA - VLORA - 22 MAI 2024
Notre bus nous emmène à BERAT, l’une des plus anciennes villes d’Albanie. Elle est entourée de montagnes et de collines, dont le mont Tomorr à l’est, qui a été déclaré parc national. La rivière Osum traverse la ville avant de se jeter dans la plaine de Myzeqe.
Berat, appelée “la ville aux milles fenêtres” en raison de l’architecture des fenêtres de ses maisons, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008.
Nous nous promenons dans le vieux quartier de Mangalem avec ses rues pavées, admirant l’architecture de ses maisons, de ses bâtiments religieux et les ruines de l'amphithéâtre romain datant du 2ème siècle..
Un fort sympathique marchand ambulant vêtu de ses vêtements traditionnels, nous propose l’achat de quelques figues séchées. Nous éprouvons auprès de lui, notre prononciation Albanaise en employant les mots : Mirëdita (Bonjour) et Faleminderit (Merci). Il semble apprécier nos efforts.
Nous rencontrons à nouveau un âne bâté. Cet animal est fort utilisé par les albanais ce qui se comprend au vu des pentes albanaises !
Ensuite, courageusement, nous escaladons la colline pour atteindre la citadelle de BERAT. Elle abrite de nombreuses églises, la plus ancienne mosquée (en ruines) du pays et le prestigieux musée des icônes Onufri.
Les pavés sont glissants. La montée est raide. Très vite, nous avons le souffle court … Nous ne pouvons progresser qu’avec précaution.
Notre guide avec son langage singulier dirait : ”à petits pas” (traduction : ne trainez pas trop, car le programme est chargé!). Il faut avoir des “genoux” (traduction : avoir des capacités pour la grimpette !)
Nous sommes récompensés pour nos efforts car le site offre un formidable panorama et des merveilles à contempler.
Pause déjeuner :
Après déjeuner, nous reprenons le bus pour le site archéologique d’ Apollonia.
Surnommée Apollonia d’après le dieu Apollon, la cité, fondée au VIIème siècle av JC par les grecs, s’étend sur presque 90 hectares. La ville était prospère et comptait jusqu’à 60 000 habitants à son apogée. Elle possédait sa propre monnaie et était un centre d’éducation et de philosophie. Un tremblement de terre au IIIème siècle a changé le cours de la rivière, transformant la région en marécage et entraînant l’abandon de la ville.
Le parc archéologique offre de nos jours un espace unique de visites de monuments historiques dans un lieu encore préservé et d’une beauté naturelle.
Nous commençons par la visite du monastère orthodoxe de la Nativité de la Théotokos.
Construit par l'empereur byzantin Andronikos II Paléologue en 1282 après la victoire contre les Angevins au siège de Berat, le monastère est célèbre pour le lieu où, en 1451, fut célébré le mariage de Skanderbeg, le héros national de l'Albanie, avec Andronika Arianiti. En 1780, le monastère ouvrit une école théologique pour préparer les clercs à l'orthodoxie grecque. Elle possédait une importante bibliothèque de 32 000 volumes qui fut complètement incendiée par un incendie en 1932.
Nous enchaînons avec le musée archéologique d’Apollonia.
Le musée archéologique d’Apollonia est installé dans le monastère de Sainte-Marie à Ardenica, surplombant les ruines grecques d’Apollonia. Le musée abrite une collection d’artefacts mis au jour dans le site antique voisin, témoignant des époques illyrienne, grecque et romaine.
Parmi les pièces maîtresses du musée archéologique d’Apollonia, on trouve :
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La statue d’Auguste d’Apollonia : Cette statue en marbre représente l’empereur romain Auguste et est un exemple impressionnant de l’art romain.
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des mosaïques grecques illustrant des scènes mythologiques et de la vie quotidienne.
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Les objets funéraires : Des sarcophages, des urnes funéraires et des bijoux découverts dans les tombes d’Apollonia sont exposés, offrant un aperçu de la culture funéraire de l’époque.
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Les pièces de monnaie grecques et romaines, témoignant du commerce et de l’économie de la cité antique.
Nous reprenons notre bus pour nous rendre au bord de la mer à Vlora. Nous nous installons à notre hôtel. A la nuit tombée, nous partons à pied vers notre restaurant.
Le parcours est plus difficile pour certains d'entre nous. Allez courage, encore quelques pas, puis deux étages à monter, et nous arrivons à destination.
Ce dîner démarre étrangement… Les serveurs déposent sur chaque table une assiette bien peu peu garnie!? … Mais dès qu’elle est mangée, il en arrive une autre, puis une autre et ainsi de suite. De fait, ce repas ressemble davantage à une dégustation. Au final, nous sommes totalement repus.
La soirée se termine. Les plus hardis, optent pour une promenade sur le front de mer et les autres (la plupart certainement) succombent aux bras de Morphée ZZZzzzzz …
JOUR 4 - VLORA - BUTRINT - SARANDE - 23 MAI 2024
Bon pied et bon œil, petit déjeuner avalé, nous partons pour une courte visite de la ville portuaire de Vlora.
C’est dans cette ville que le pays a proclamé son indépendance de l’empire ottoman au début du XXème siècle.
Nous reprenons notre bus. Pendant un long moment, nous allons longer le bord de mer. Notre route est assez longue mais chaque pause est l’occasion d’admirer des panoramas époustouflants. Ca mitraille !
au large, Corfou
Une courte pause dans un endroit où la décoration faite maison est assez originale.
Le temps change vite en montagne...
Nous apprenons à nos dépens qu’il vaut mieux regarder la météo avant de partir de l’hôtel et ne pas trop compter sur notre guide qui n’est décidément pas un as de la transmission des infos et du programme.
Il fait un peu trop frais au plus haut de notre périple mais, heureusement, cela ne dure pas trop longtemps.
Un autre arrêt, nous permet d’acheter des fruits frais (abricots) ou secs (cacahuètes) pour un grignotage… et c’est reparti !
Parc à huîtres
Il est 15H, enfin l’heure du déjeuner, il est temps car nous avons l’estomac dans les talons. Le restaurant est situé en bord de mer, près d’une petite plage très animée. Le personnel est jeune, souriant et chaleureux. Le repas est copieux et délicieux. Et miracle, nous avons un dessert !
Au vu de ces beaux et souriants visages, je ne pense pas mentir en disant que notre joyeux groupe passe un très bon moment.
Le ventre bien plein, nous repartons vers notre prochaine destination : le site archéologique de Butrint. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est l’un des plus beaux des Balkans.
Parmi ses trésors :
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La tour vénitienne, datée du XVIe siècle, avec ses vestiges d’un bain romain.
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Le sanctuaire d’Asclépios, dédié au dieu de la médecine.
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Le Théâtre, érigé au IIIe siècle av. JC;
Nous allons passer un après-midi enchanteur sous un ciel d’un bleu azur, dans un cadre magnifique et ombragé. La démonstration en est faite dès l’entrée.
Départ de Butrint vers 18H pour notre hôtel à SARANDE.
Saranda ou Sarande est une ville portuaire et une station balnéaire située au milieu des montagnes et au bord de la mer Ionienne.
Notre guide nous invite à ne pas quitter l’hôtel trop tard afin de profiter au mieux du coucher de soleil ; étant entendu que le restaurant est situé sur les hauteurs de la ville.
Le bus nous dépose au pied d’une pente bien raide pour certains d’entre nous. Les plus hardis ou rapides profiteront peut être de ce fameux coucher de soleil… Pour ma part, je ne l’ai pas vu, mais, pas de regret car j’ai profité de la compagnie d’aimables compagnons.
Nous sommes accueillis dès l’entrée par de la musique, des chants et de jolis sourires. A peine assis, un groupe folklorique entonne un premier chant, bientôt suivi de danses. Nous serons invités à participer.
Oups, avec cette ambiance joyeuse, j’ai oublié de photographier le repas dans sa totalité. Il me semble que nous avons mangé un assez gros poisson sans trop d’arêtes.
Enfin, comme d’usage, retour à l’hôtel pour un bon gros dodo.
JOUR 5 - SARANDE - GJIROSKATER, PERMET - 24 MAI 2024
Le paysage qui défile est superbe. Regardez la couleur de cette eau !
Petit-déjeuner pris, suivi d’une courte balade où nous pouvons admirer de bien jolies plantes et fleurs, nous reprenons la route.
Notre destination aujourd’hui est située à l’est de Saranda, il s’agit de l’œil bleu de l’Albanie ou de Syri Kalter. C’est un incroyable lac de 45m de profondeur. L’eau turquoise et très fraîche coule de la montagne offrant une superbe vue au milieu des gigantesques arbres.
Pour nous y rendre, le guide nous propose, moyennant finances, de prendre un petit train. La décision est prise très vite et l’amicale prendra en charge ce surcoût.
Nous voilà bien installés dans le petit train pour aller jusqu’au site de l'œil bleu…
Patatras, le train ne démarre pas et tout le monde doit descendre. Notre balade en train se transforme en un long trek sous un soleil ardent et impitoyable..
La récompense est au bout du chemin : un îlot verdoyant, un spectacle si extraordinaire pour nos yeux, qu’une photo ne peut le restituer.
Cette nature se révèle un peu cruelle pour nos compagnons en short. Aoûtats, moustiques, ou plante urticante, que sais-je ? On n’en connaît pas vraiment la cause mais leurs gambettes sont couvertes de rougeurs fort urticantes !
Trouverez-vous la bestiole qui se cache sous ce feuillage ? Indice : Elle ne pique pas et aime se dorer au soleil.
Notre visite achevée, nous repartons à nouveau pour la ville de GJIROKASTËR. Sur la route, le paysage défile et il est toujours aussi beau.
Gjirokastër ‘’le trésor albanais’’ est aussi listée au patrimoine mondial de l’Unesco (depuis 2005) pour son authenticité et son architecture ottomane et balkanique.
Elle est surnommée »la ville de pierre » car les maisons de la ville sont dotées d’une architecture vraiment spéciale : petites maisons à plusieurs étages en pierres blanches aux toits pyramidaux gris.
Notre première étape consiste à nous rendre à notre restaurant. Notre bus ne peut l'atteindre. Nous entamons une longue et raide montée. Elle est un peu chaotique en raison de travaux en cours sur notre trajet.
La vue du restaurant est incroyable comme le déjeuner. Je ne me lasse pas de photographier tous ces visages souriants, surpris et je l’espère heureux.
Après le déjeuner, notre guide propose deux options :
Pour ceux qui ont des genoux, la grimpette vers la forteresse du XIIIe siècle et sa splendide vue à couper le souffle sur la ville et pour les autres, la balade “à petits pas” dans les ruelles du village avec ses échoppes, ses édifices religieux, etc.
Ceux qui ont renoncé à la montée vers la forteresse, déambulent dans le bazar. Dans une boutique, l'artisan nous explique comment il travaille le cuir. Dans une autre, le commerçant nous raconte que le verre sur lequel nous nous tenons est le couvercle d'un puits creusé il y plusieurs siecles. Il a été découvert lors de la rénovation de son magasin.
Le temps passe vite… Quelques achats (souvenirs, cadeaux, raki, etc), une bonne glace ou un verre bien frais en terrasse et nous repartons vers PERMET.
Avant d’atteindre le village de PERMET, nous faisons un arrêt dans une ferme pour y déguster de savoureux fromages, un curieux fruit sucré confit et du raki. Nos hôtes sont très sympathiques. La boutique est installée dans un bunker réaménagé.
Nous faisons des achats à la boutique. Le calcul de poids à repartir dans nos valises limitent nos dépenses. Notre bus nous emmène ensuite à notre hôtel.
Bien installés, cette fois, nous dînons à l’hôtel. Le repas est copieux et le personnel est très avenant.
Ainsi s’achève cette journée et ce second épisode de notre voyage.
J’espère que ce nouvel épisode a raviver de bons souvenirs ou donner envie de participer à nos prochaines sorties !
Suite et fin au prochain numéro !