Weekend à Dieppe

"Balade maritime et plaisirs gustatifs à Dieppe"

WEEKEND DECOUVERTE   A   DIEPPE  

LA FOIRE AU HARENG   ET   A   LA COQUILLE  SAINT-JACQUES

 

Le rendez-vous était prévu très tôt pour un départ à 6h00, enfin normalement... Le calme règne dans le bus et c'est l'arrêt «aire d'autoroute» (passage obligé) qui en tirera quelques-uns du sommeil qui, il faut l'avouer, a été très raccourci cette nuit.

Un léger brouillard flotte sur la ville de DIEPPE à notre arrivée, mais nous gardons le moral. Notre visite débutera par le château-musée, édifié à partir du 14e siècle. 

Installé dans un château fort édifié au 14e siècle, le musée «Art et Histoire» est «né» en 1923 ; il présente une collection de plus de 25 000 objets et œuvres d'art qui illustrent la richesse de l'histoire maritime de la ville et de son port.

Notre guide ouvre une petite parenthèse pour nous expliquer l'essor de la ville de DIEPPE fin 18e/début 19e siècle grâce au tourisme balnéaire : DIEPPE est  la 1ère station balnéaire en France ; puis le développement du tourisme de plaisir lance la mode des bains de mer.

(Dommage, il n'y avait pas de cabine pour l'essayage de cette belle parure.)

 Nous déambulons dans les différentes salles. DIEPPE est la première station balnéaire attirant les impressionnistes.


Tableau de Camille PISSARO - 1902

Par ailleurs, nous apprenons que c'est le 1er musée français à posséder une telle collection d'ivoire  provenant d'Afrique, rapportée par les grands navigateurs de la Renaissance,  ainsi que les épices. On comptait alors 300 ivoiriers au 16ème siècle ; l'ivoire est «arrivée» au 14ème siècle et n'est sculptée qu'à partir du 16ème.

Aux 18e et 19e siècles, la mode du balnéaire relance la mode de l'ivoire : achats de souvenirs (peignes, objets décoratifs)... Mais depuis mai 2017  le commerce de l'ivoire est interdit sur le sol français pour protéger les espèces en voie d'extinction.



 

Puis nous découvrons le portrait de Pierre GRAILLON : ivoirier mais aussi sculpteur sur bois, pierre et, très surprenant, sur  terre cuite ou crue. Il s'agit là de rares sculptures, à cette époque, représentant des enfants.


 

Il est déjà midi, les estomacs commencent à se manifester, le p'tit déj est  bien loin. Oui, mais encore faut-il trouver la bonne porte de sortie de ce château !!!

 

Il est 12H30, nous nous dirigeons vers la célèbre foire sur les quais des quartiers historiques des pêcheurs dieppois.

Que de monde !  Sous un grand soleil.  Le brouillard du matin nous a quittés mais...  nous nous retrouvons à nouveau sous un voile, beaucoup plus odorant cette fois, parfum « hareng fumé ». 

Nous nous baladons, par petits groupes, en quête de nourriture, tout au long des étals divers et variés : harengs et coquilles mais aussi pomme de terre, fruits locaux... braderie...  tout y est.

Tous les nombreux points de restauration sont complets ; on cherche, on cherche et finalement ce sera «La Tour du Crabe» et devinez ce qu'on y a mangé : du crabe ? Et non, du hareng et des coquilles bien sûr. Un régal !

Puis nous repartons le long des quais : quelle animation ! Groupes de musiciens attentifs à leur chef d'orchestre haut perché, mais aussi les célèbres GILLES du nord,  ou encore un concours d'énucléage de coquilles...

L'après-midi s'achève en fanfare, retour au bus qui nous conduira à l'hôtel pour un léger repos avant la soirée.

Direction l'Auberge de la Forêt pour un très bon repas, animé par tous les participants (nous n'étions plus fatigués) et surtout  par notre jeune serveur AU TOP ! Un vrai chef d'orchestre.


 

«C'est le Jour 2»...  (celui qu'on retiendra aussi). Programme prévu, très intéressant, la visite guidée de la cité maritime. 

 Mais auparavant, il est temps, pour ceux qui le souhaitent, de faire quelques derniers achats de coquilles ou d'harengs.


 

Nous rejoignons l'Office de Tourisme où notre guide nous présente rapidement l'aspect historique de la ville et enchaîne sur l'activité de pêche à la coquille.

La saison est ouverte d'Octobre à mai ; un métier dur et à risque «le risque de ne pas rentrer».  80 bateaux oeuvrent à Dieppe et la rémunération se partage à 60 % pour l'armateur et 40% pour l'équipage.

Environ 4900 tonnes de produit sont pêchées et les principales règles à respecter sont : zone de pêche, calibre et quota ; il n'y a pas  d'élevage à DIEPPE.

Le guide nous pose une colle : «savez-vous comment se déplace la coquille dans l'eau ? » Peu de réponses, il ajoute «comme un dentier»...  (Est-ce qu'il  fait cette même remarque à un public d'ados?)

Il nous guide ensuite vers «Le POLLET», considéré comme le faubourg de DIEPPE ; quartier marqué par les activités maritimes. DIEPPE a été le 1er port pétrolier avant que cela soit repris par ROUEN. DIEPPE est resté longtemps port huilier, bananier (main-d'œuvre pas chère et peu d'infrastructure) en provenance de Martinique pour toute l'Europe. 

Dès le 12e siècle, les pêcheurs dieppois sont les grands fournisseurs en poisson frais des Halles de Paris et Rouen grâce au chasse-marée qui assurait la liaison rapide entre la mer et la capitale.

Arrêt obligatoire devant le PONT COLBERT, «la Petite Tour Eiffel Dieppoise», pont tournant, le dernier en Europe et qui fonctionne toujours avec son moteur d'origine. 

 

Nous arrivons enfin sur le port de plaisance : le bassin Jehan ANGO. DIEPPE se situe à l'embouchure de l'Arques, sur un amas de galets (l'ennemi du port) et  est encadré de hautes falaises blanches. 

Le guide nous présente Jehan ANGO (1480-1551), l'armateur qui ouvrit la France sur l'outre-mer et fit la fortune de la ville de DIEPPE (commerce avec la Chine de soieries, épices...).

 

Notre visite se termine par l'Eglise Saint-Jacques, de style gothique flamboyant et roman, 13ème/14ème siècle achevée début 16ème siècle.

De nombreux graffitis ont été retrouvés sur les murs de l'édifice. Elle fait l'objet de restauration et compte parmi les premières églises classées monuments historiques.

Le temps des visites prend fin. Certains feront un dernier tour sur la criée, d'autres se dirigeront vers le restaurant du Casino tandis que d'autres encore préféreront une petite balade en bord de mer. 

Nous y découvrirons cette stèle édifiée en l'honneur des 50 Rangers qui se sont battus en mer et sur ces plages (Opération Jubilée le 19/08/1942).

Nous nous  retrouverons tous au Casino, non pas pour jouer (faute de temps) mais pour y prendre un très bon repas, dans une ambiance très conviviale.

C'est l'heure du retour. C'est bien calme dans le bus. Notre chauffeur expérimenté prendra des «chemins détournés» afin d'arriver sur Paris sans encombre... enfin presque : il nous a  fallu attendre quelque temps afin de laisser le passage à...  un âne !  Parfois ça vaut le coup, un chemin détourné...

Enfin, nous voilà arrivés à MEAUX, largement dans les temps,  tous contents de ce périple et RV très prochainement pour d'autres moments bien agréables.

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